
L’espoir d’une ville modernisée s’est soudainement arrêté à Kasaji. À peine une dizaine de jours après le lancement des travaux d’asphaltage des avenues principales, les engins se sont tus, laissant place à l’inquiétude des habitants.
Une première historique rapidement interrompue
Accueillie avec une immense joie, cette première opération d’asphaltage de 20 kilomètres de routes devait transformer le visage de Kasaji, deuxième ville de la province du Lualaba, située à plus de 300 kilomètres de Kolwezi. Mais depuis la pose des premiers mètres d’asphalte, les travaux ont brusquement été interrompus.
« Nous étions tellement fiers de voir enfin nos routes se moderniser, mais voilà que tout s’arrête déjà », se désole un jeune homme rencontré près du monument du Soldat inconnu.
Une panne technique et des problèmes de logistique
Selon un agent de l’entreprise Muska, en charge des travaux, rencontré sous couvert d’anonymat, cette interruption serait due à une panne logistique.
« Le camion-citerne a connu une crevaison en route, et nous manquons de carburant. Dès lundi, les travaux devraient reprendre », a-t-il confié.
Pourtant, jusqu’au soir du lundi 13 octobre, aucune reprise n’était constatée sur le terrain. Des sources proches du chantier évoquent aussi un autre problème : le non-paiement des salaires de plusieurs agents, qui auraient cessé toute activité en attendant leur rémunération.
Des habitants partagés entre patience et désillusion
À Kasaji, l’inquiétude grandit d’autant plus que la saison des pluies approche. Beaucoup redoutent que les routes à peine entamées soient de nouveau endommagées.
« Si la pluie tombe, tout ce qui a été fait risque de se gâter. Ce serait dommage après tant d’espoir », confie une habitante du quartier Ray, où plusieurs avenues étaient ciblées par les travaux.
Pour l’heure, seule l’avenue du Marché, menant vers la résidence du maire de la ville, a été asphaltée. Le reste du programme attend toujours une relance effective des activités.
Un espoir suspendu
Les habitants de Kasaji devront donc prendre leur mal en patience, en espérant que les autorités locales et l’entreprise en charge parviennent rapidement à lever les blocages.
L’asphalte, symbole de modernité tant attendu, ne demande qu’à recouvrir les avenues de cette ville encore en quête de son essor.
Par BAYLON KAKUDJI




