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KOLWEZI : Au secours du pont Lualaba avant qu’il ne soit trop tard

Le pont Lualaba, long de 710 mètres et unique lien terrestre entre les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga, est aujourd’hui au bord du gouffre. Dix ans seulement après son inauguration, cette infrastructure vitale risque de s’effondrer sous le poids du désordre, de l’imprudence et de l’irresponsabilité collective.

Un symbole de développement devenu un danger public

Inauguré en juillet 2015 pour supporter une charge maximale de 100 tonnes, le pont devait être une fierté nationale et un symbole d’intégration économique.

Aujourd’hui, il n’est plus qu’un piège à ciel ouvert pour les automobilistes et les transporteurs.

Chaque jour, des dizaines de camions surchargés y circulent sans le moindre contrôle, en violation totale des règles de tonnage.

Le « code de la route voyou » en action

Sur le pont Lualaba, c’est un véritable code de la route voyou qui dicte la loi :

  • Dépassements dangereux ;
  • Stationnements intempestifs ;
  • Surcharge manifeste ;
  • Indifférence totale de ceux qui doivent réguler la circulation.

Le pont est devenu le théâtre quotidien du non-droit, un lieu où règnent l’anarchie et l’impunité.

Un calvaire quotidien pour les usagers

Certains véhicules mettent jusqu’à quatre heures pour traverser le pont, tant l’embouteillage s’étire sur des kilomètres.

Ce mardi à partir de 11 h, des centaines de véhicules, petits et grands, étaient bloqués de part et d’autre du fleuve.

« Cela fait plus d’un mois que nous vivons ce calvaire », confie un chauffeur de bus de transport.

Les travailleurs des entreprises minières arrivent parfois à 1 h ou 2 h du matin à Kolwezi, après des heures d’attente dans des conditions épuisantes et dangereuses.

Un risque d’effondrement qui plane

La structure du pont est visiblement fragilisée : ses garde-fous endommagés, les joints usés, et la charge statique de camions immobilisés dépasse largement la limite autorisée.

Si rien n’est fait, le pont Lualaba pourrait s’effondrer à tout moment, entraînant une catastrophe humaine et économique sans précédent.

Par CHRIS MULUNGA

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