RDC : L’exportation du cobalt toujours bloquée malgré la levée de la mesure de l’ARECOMS.

Malgré la levée officielle de la mesure d’interdiction d’exportation du cobalt par l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Mines du Secteur Artisanal du Cobalt (ARECOMS), l’activité ne redémarre toujours pas sur le terrain.
Plusieurs entreprises minières demeurent inactives : elles se limitent à stocker le minerai sans reprendre pleinement les opérations d’exploitation.
Selon les informations recueillies auprès de la Division provinciale des Mines, cette situation s’expliquerait par l’attente d’une correspondance officielle du Secrétaire général aux Mines, nécessaire pour entériner la décision de l’ARECOMS.
“Nous attendons encore la lettre du Secrétaire général. Sans ce document, les entreprises hésitent à relancer leurs activités par crainte d’être en infraction”, indique un responsable de la Division.
Sur les sites d’exploitation du Lualaba et du Haut-Katanga, le constat est le même : les stocks de cobalt s’accumulent, les creuseurs restent inactifs et les opérateurs s’impatientent. Cette attente prolongée compromet la relance du secteur et risque d’affecter les revenus issus de la filière, pourtant stratégique pour l’économie congolaise.
Pour rappel, la mesure d’interdiction avait été prise afin de renforcer le contrôle, la traçabilité et la transparence dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt artisanal. Sa levée récente devait permettre une reprise ordonnée des activités.
Mais la lenteur administrative constatée à Kinshasa retarde toujours l’application sur le terrain.
En attendant la fameuse correspondance du Secrétariat général aux Mines, les opérateurs appellent le gouvernement à accélérer le processus afin de permettre une reprise effective de l’exportation et d’éviter un engorgement prolongé dans les zones de production.
Par Olivier KAYUMBA




