
C’est au Théâtre national Daniel Sorano qu’a été officiellement lancé ce lundi le Salon International des Médias d’Afrique (SIMA), un rendez-vous inédit qui réunit à Dakar des professionnels de la presse venus de plus de trente pays du continent.
Placée sous le thème général « L’Afrique face aux nouveaux enjeux des médias », cette première édition entend redéfinir le rôle et la place des médias africains dans un monde en pleine mutation technologique et géopolitique.
Une cérémonie d’ouverture de haut niveau



La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions de M. Sambou Biyagui, Directeur général de la Maison de la Presse du Sénégal, et de M. Mactar Silla, Président du comité de pilotage du SIMA, qui a présenté la vision du salon comme un carrefour panafricain d’échanges et d’innovation médiatique.
Le ministre sénégalais de la Communication, M. Alioune Sall, a, pour sa part, rappelé la volonté de son pays de faire du Sénégal un hub continental de la liberté de la presse et de la souveraineté informationnelle.
La RDC bien représentée à Dakar

Trois professionnels des médias congolais participent à cette grande rencontre :
- Christian Lusakweno, Directeur général de Radio Top Congo FM, figure emblématique de la radio en RDC, est paneliste officiel du salon. Son intervention est prévue le troisième jour, lors du panel intitulé « Quels narratifs, quels contenus pour les médias africains ? », aux côtés d’Alain Foka (Cameroun), Pape Alé Niang (RTS, Sénégal) et Abdoulie Sey (Gambie).
- Olivier Kayumba, Directeur du média en ligne MagLeTemps.com et du magazine Le Temps, ainsi que Immaculée Bwasso, Assistante du Directeur des programmes à la Radio Télévision Mikuba, sont présents en tant qu’invités officiels. Ils participent à plusieurs ateliers consacrés à la transformation numérique, à l’économie des médias et à la promotion des femmes dans le journalisme africain.


Des thématiques fortes au cœur des débats
Durant quatre jours, les échanges s’articulent autour de thèmes centraux pour le futur des médias africains :
- Intégrité de l’information, transformation numérique et souveraineté éditoriale ;
- Économie des médias et innovation ;
- Informer dans un contexte d’insécurité au Sahel ;
- Lutter contre la désinformation et la propagande ;
- Être femme dans les médias ;
- Régulation et modération des plateformes numériques ;
- Vers un pacte africain pour la liberté de la presse.
Ces discussions visent à renforcer la résilience des médias africains, encourager la production de contenus locaux originaux et promouvoir une presse libre, éthique et économiquement viable.
Un espace pour l’apprentissage et la coopération
Le programme prévoit également des masterclasses sur des thématiques techniques et actuelles telles que :
- le fact-checking,
- la production de podcasts,
- l’usage de l’intelligence artificielle dans les rédactions,
- et la coproduction audiovisuelle inspirée du modèle Nollywood.
Ces sessions pratiques offrent aux jeunes journalistes et créateurs de contenus une occasion unique de renforcer leurs compétences et de s’ouvrir à des collaborations régionales.
Un tournant pour le journalisme africain
En accueillant ce premier salon, Dakar s’impose comme la capitale africaine des médias.
Le SIMA 2025 ne se limite pas à une exposition de savoir-faire : il constitue un mouvement collectif pour repenser la narration africaine, redonner du sens à l’information et placer les médias au cœur du développement du continent.
« L’Afrique doit raconter sa propre histoire, avec ses propres mots et selon ses propres codes », a confié l’un des intervenants, résumant l’esprit de cette rencontre historique.

Prochaines étapes
Les travaux se poursuivent jusqu’au 30 octobre 2025, avec en point d’orgue la cérémonie de clôture qui se tiendra à nouveau au Théâtre national Daniel Sorano.
Cette séance verra la présentation de la Déclaration de Dakar sur le droit à l’information au Sahel, avant l’intervention attendue du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko.




