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Fête de la musique : les réseaux sociaux volent la vedette aux chroniqueurs musicaux.

Autrefois piliers incontournables de la promotion musicale, les chroniqueurs assistent à une mutation brutale de leur rôle. À l’ère du numérique, les musiciens prennent désormais leur destin médiatique en main. Tubes, clips, annonces… tout est posté directement sur leurs pages officielles. Résultat : le public s’informe à la source, sans passer par les chroniqueurs.

Face à cette perte d’influence, nombre d’entre eux se réfugient dans les polémiques pour maintenir l’attention. Les conflits entre artistes deviennent le cœur des émissions. Pas de clash ? Pas d’audience. Une tendance qui lasse de plus en plus les artistes eux-mêmes, dont certains refusent désormais les invitations à des émissions jugées trop sensationnalistes.

« À la télévision, on parle plus de nos disputes que de notre musique », déplore un musicien qui est suivi par plus de 100. 000 fans sur TikTok. « Moi, je préfère publier directement mes clips sur mes réseaux. Là, au moins, je vois les vraies statistiques, je sais qui regarde, qui partage, et surtout, j’échange en direct avec mes fans. »

En parallèle, les musiciens investissent d’autres circuits : course aux abonnés, diffusion de leurs clips dans les détentes musicales, les boîtes de nuit, ou encore lors de fêtes privées. La rue et les plateformes sociales deviennent leurs scènes principales, là où les chroniqueurs traditionnels peinent à exister.

Dans ce contexte, le métier de chroniqueur musical est en pleine crise. Pour rester pertinents, ils doivent désormais se former, se réinventer, et surtout apporter une valeur ajoutée que les artistes, malgré leur autonomie numérique, ne peuvent offrir seuls. L’avenir de la chronique musicale passe par une reconversion : moins de bruit, plus de contenu.

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