SOCIETE
A la Une

Le secrétaire général de JED dénonce la décision du CSAC visant le PPRD et Joseph Kabila

Dans une sortie médiatique remarquée, le secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED), Thivis Thivuadi, s’est fermement exprimé contre la décision rendue publique mardi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), interdisant aux médias de relayer les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ainsi que celles de son autorité morale, l’ancien président Joseph Kabila.

Interviewé pat la Radio Okapi TSHIVIS n’a pas mâché ses mots : « Cette décision est illégale, arbitraire, et constitue une atteinte grave à la liberté de la presse dans notre pays. » Il dénonce une décision prise de manière irrégulière, affirmant qu’elle n’a été signée que par cinq membres sur les quinze que compte l’assemblée plénière du CSAC. « Ce bureau ne peut engager ni l’assemblée plénière, ni l’institution entière. »

Pour le secrétaire Général de JED, cette mesure ne peut être interprétée autrement que comme un acte de censure politique. « Depuis des mois, le CSAC est en crise. Son président, M. Boussembé, gère cette institution d’appui à la démocratie comme une propriété privée, selon ses intérêts politiques. »

Un climat dangereux pour la démocratie

TSHIVIS va plus loin en affirmant que cette décision pourrait avoir des conséquences graves sur la stabilité du pays. « Elle risque d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui pensent que seule la violence permet de combattre une tyrannie en train de s’installer à Kinshasa. »

Il rappelle que la liberté de la presse n’est pas un privilège concédé par le pouvoir, mais un droit constitutionnel fondamental : « Ce n’est pas un cadeau d’un prince qu’on donne ou qu’on reprend selon l’humeur. »

Un appel à la résistance journalistique

Face à cette décision, que plusieurs organisations de la société civile et partis politiques ont également condamnée, Thivis Thivuadi appelle les journalistes à tenir bon : « Les professionnels des médias doivent continuer à faire leur travail. Une décision qui viole la Constitution ne saurait leur être imposée. »

Il estime que la presse ne doit pas céder à l’intimidation : « Le premier défenseur de la liberté de la presse, c’est le journaliste lui-même. Il connaît les limites fixées par la loi et c’est à lui d’assumer ses responsabilités. »

Vers une mobilisation générale ?

Alors que la polémique enfle, cette sortie de JED vient conforter la mobilisation qui semble s’amorcer autour de la défense de la liberté de la presse en République démocratique du Congo. Pour Thivis Thivuadi, il est urgent que les autorités compétentes interviennent afin de stopper ce qu’il qualifie de « dérive dangereuse ». « Il faut agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page