Stanis Bujakera Tshiamala est resté en détention alors qu’il était sur le point d’être relâché.
Jeune Afrique
Le ministère public a en effet fait appel de sa condamnation à six mois de prison, qui lui permettait de recouvrer la liberté. Une décision inique. Ce 19 mars, l’heure était aux réjouissances, de Kinshasa, où stanis attendait sa libération , à la rédaction de Jeune Afrique, à Paris. Hélas, les attentes ont été déçues. Alors que toutes les formalités semblaient remplies pour sa remise en liberté, le ministère public a fait appel de la condamnation de notre confrère à six mois de prison – peine couverte par sa détention provisoire et qui ouvrait la voie à sa sortie de prison.
Stanis Bujakera Tshiamala a donc été reconduit en cellule ce 19 mars dans la soirée, l’appel du Parquet congolais mettant en suspens la décision de première instance. Notre confrère devrait faire face à un nouveau procès, sans qu’il soit encore possible d’en déterminer le calendrier. En première instance, le ministère public avait requis une peine insensée de vingt ans de servitude pénale.
Acharnement
Accusé d’avoir « fabriqué et diffusé » un « faux document », une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) dont la justice contestait l’authenticité, Stanis Bujakera Tshiamala se voit reprocher un article, non signé, paru dans Jeune Afrique, et qui évoquait le rôle présumé joué par le renseignement militaire congolais dans la mort de l’opposant Cherubin Okende en 2023.
Face aux accusations fallacieuses et à l’absence totale de preuves, Stanis Bujakera Tshiamala a toujours nié. Il comptait d’ailleurs faire lui-même appel de sa condamnation à six mois de prison, qui lui permettait toutefois d’être remis en liberté. Jeune Afrique et Reporters sans frontières dénoncent l’acharnement des autorités congolaises.