Kolwezi : Les enfants shégués, une jeunesse oubliée qui dort nulle part et partout à la fois.
À Kolwezi, le phénomène des enfants shégués prend une ampleur inquiétante. Ces jeunes, livrés à eux-mêmes, dorment nulle part et partout à la fois : sous les marchés, près des garages, ou à même le sol, dans les coins sombres de la ville minière. Chaque jour, leur nombre ne cesse d’augmenter, au point d’inquiéter les autorités locales et les habitants.
Sans abri, sans encadrement familial, ces enfants mènent une vie marquée par la faim, la mendicité et la débrouille. Certains portent encore les traces de l’enfance sur leur visage, mais leur regard traduit déjà la dureté de la rue.
Pendant ce temps, les rues de Kolwezi continuent de se remplir d’enfants en détresse, dont la survie dépend parfois d’actes de mendicité, de petits boulots ou d’expédients.
Plusieurs observateurs tirent la sonnette d’alarme : le problème des shégués n’est plus seulement social, mais aussi sécuritaire et humanitaire. Ces enfants, exclus du système éducatif, risquent de devenir à long terme une génération perdue, faute d’une politique publique cohérente de protection et de réinsertion.
À Kolwezi, leur présence massive rappelle à tous une réalité dérangeante : celle d’une enfance abandonnée, invisible mais bien présente, qui réclame à la fois attention, compassion et action.
