L’image d’un patient atteinte de Mpox au Kenya utilisée pour semer la peur dans la capitale du Lualaba
Une photo montrant des mains couvertes de cloques circule ces derniers jours sur les réseaux sociaux à Kolwezi, accompagnée de messages incitant la population à ne plus se serrer la main, par peur d’une prétendue épidémie. Après vérification, cette image n’a aucun lien avec Kolwezi. Elle provient d’un cas de variole du singe (Mpox) documenté au Kenya, dans un reportage médical publié depuis Mombasa.
Une image détournée de son contexte médical
La photo montre un patient présentant de graves lésions cutanées typiques du Mpox. Elle a été prise à l’hôpital Coast General Teaching and Referral Hospital de Mombasa, où plusieurs cas de cette maladie ont été confirmés depuis le début de l’année.
Dans un article récemment publié, une jeune femme de 27 ans, identifiée sous le pseudonyme Aisha, y raconte son hospitalisation et la stigmatisation liée à la maladie.
Or, cette même photo circule aujourd’hui à Kolwezi avec des messages trompeurs affirmant qu’il s’agirait d’un cas local.
Les professionnels de santé et les journalistes appellent à la prudence face aux images sorties de leur contexte.
Des cas similaires de désinformation ont déjà provoqué des paniques injustifiées dans d’autres pays africains.
« Partager des images choquantes sans vérifier leur origine alimente la peur et la stigmatisation », souligne un médecin de Kolwezi.
« Il faut privilégier l’information scientifique, pas les rumeurs. »
