SOCIETE
A la Une

En présence du Président Tshisekedi, le 5e avenant au « contrat minier chinois » a été signé.

Jeudi 14 mars 2024, le gouvernement congolais et le groupe d’entreprises chinoises ont conclu un avenant à l’accord appelé « Contrat du siècle », qui avait été initialement conclu en 2008. Le schéma d’échange de ce pacte initial était le suivant : « minerais contre infrastructures ». D’après les responsables congolais, cette modification a pour objectif de rééquilibrer les conditions de l’accord afin de favoriser une relation plus juste entre les deux parties.

Les modifications de l’accord révisent une hausse considérable de l’investissement dans les infrastructures, passant de 3,2 à 7 milliards de dollars. D’après les responsables congolais, cela implique la réalisation d’environ 5 000 km de routes.
La répartition des parts au sein de Sicohydro, l’entreprise qui exploite la centrale hydroélectrique de Busanga, est également appréciée par le gouvernement. Au départ, 75 % des parts étaient détenues par le groupement des entreprises chinoises, ce qui laissait à l’État congolais une participation limitée de 10 %, tandis que 15 % étaient attribués à un consortium privé. Ce nouvel ajout entraîne une augmentation considérable de la part de l’État congolais, atteignant 40 %.

De plus, cette modification renforce l’influence du Congo sur Sicomines, la joint-venture créée par cet accord militaire. En ce qui concerne la gestion d’entreprise, la RDC renforce sa présence au sein de la direction en ajoutant de nouvelles fonctions aux postes déjà occupés (directeur général adjoint et directeur des ressources humaines), tels que le directeur commercial, le directeur financier adjoint et le directeur technique adjoint. L’objectif est de garantir une meilleure surveillance de la production et de la situation financière de l’entreprise.
Dans le cadre de cette modification, la Gécamines est désormais responsable de la commercialisation de l’équivalent de 23 % de la production de Sicomines. En outre, elle a l’opportunité de vendre cette production au meilleur prix, dépassant ainsi les frontières d’un marché exclusivement dédié à la Chine.

En février 2023, l’IGF de la RDC avait mis en évidence un déséquilibre flagrant dans l’accord de 2008, mettant en évidence que les entreprises chinoises avaient réalisé des bénéfices estimés à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la RDC n’avait reçu que 822 millions de dollars en échange d’infrastructures.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page