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Lualaba : La responsabilité sociétale des entreprises sous le feu des critiques

 L’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH ASBL) monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’« arnaque contre les communautés locales » sous le couvert de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).  

Dans un communiqué de presse, l’association salue la décision du Ministre provincial des Mines de ne pas inaugurer le centre de santé construit par l’entreprise Kalongwe Mining au village Kalongwe, dans le territoire de Musthatsha. Cette décision est perçue comme un signal fort contre des projets qualifiés d’inadaptés et de qualité douteuse.  

Projets peu efficaces et manque de transparence 

IBGDH ASBL pointe du doigt de nombreux manquements dans la mise en œuvre des projets réalisés dans le cadre des cahiers de charges RSE. Parmi les griefs soulevés :  

– Mauvaise qualité des infrastructures : des centres de santé, écoles ou forages ne répondent pas aux standards attendus.  

– Retards chroniques : le non-respect des échéances compromet l’accès rapide aux services promis.  

– Absence de suivi : le manque d’implication des comités locaux réduit l’efficacité des projets.  

L’association cite des exemples dans plusieurs zones touchées par les activités minières, où l’impact des initiatives RSE reste marginal, surtout en matière d’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la santé et à l’éducation.  

Des « Éléphants Blancs » coûteux et inefficaces

IBGDH ASBL accuse également un système marqué par des conflits d’intérêts et un manque de transparence dans la passation des marchés. Ces pratiques favoriseraient des entrepreneurs peu scrupuleux, produisant des projets inutiles ou sans réelle valeur ajoutée pour les populations locales.  

Selon l’association, ces « éléphants blancs » reflètent une approche superficielle de la RSE, qui se limite à une simple obligation légale sans véritable impact sur le développement durable des communautés.  

Repenser la RSE pour l’après-mine*

Pour IBGDH ASBL, l’heure est venue de réévaluer les pratiques actuelles. Elle appelle à une réflexion approfondie sur la pertinence, l’impact et la durabilité des projets RSE. À l’aube d’une transition vers un éventuel « après-mine », il est impératif d’adopter une approche plus participative et transparente, en impliquant les communautés locales à chaque étape du processus.  

En concluant, IBGDH ASBL exhorte l’État congolais à jouer pleinement son rôle de régulateur, afin de garantir que les projets issus des cahiers de charges RSE ne soient pas des opportunités manquées, mais des leviers réels pour améliorer la qualité de vie des populations locales.  

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