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Kolwezi : À l’occasion de la Journée des Parents, un grand coup de balai au cimetière 

Le respect de la mémoire des défunts a été au cœur des activités de ce vendredi, Journée nationale des parents en République Démocratique du Congo. À Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, le cimetière de Sapin a connu une affluence particulière, marquée par une vaste opération d’assainissement menée par les familles venues honorer leurs proches disparus.

Houes, machettes, balais et sable en main, les habitants de la ville ont répondu massivement à ce rendez-vous traditionnel du 1er août, qui consacre la matinée à la mémoire des parents décédés et l’après-midi à la célébration des parents vivants. Une journée de recueillement et de solidarité intergénérationnelle.

« Aujourd’hui, c’est un jour de souvenir pour ma famille. Chaque fois que je viens ici à cette date, je me sens soulagée. Je suis obligée de venir entretenir la tombe de mon père avec mes enfants, et je suis contente de le faire », confie Madame Kaseng Louise, une habitante de Kolwezi rencontrée au cimetière, un bouquet de fleurs à la main.

Outre le nettoyage, cette journée est aussi une opportunité pour certaines familles d’ériger des pierres tombales ou de rénover les sépultures. Une manière de témoigner du respect et de la continuité du lien familial, même au-delà de la vie.

Le même élan de mobilisation a été observé au cimetière de Mwangeji, où les Kolweziens ont entretenu les tombes de leurs proches dans une ambiance mêlant émotion, recueillement et joie des retrouvailles familiales.

Une double symbolique

Instituée pour honorer à la fois les parents vivants et décédés, la Journée nationale du 1er août est profondément ancrée dans la tradition congolaise. Tandis que la matinée est dédiée aux visites dans les cimetières, l’après-midi se veut festive : moments de partage, repas en famille, prières et gestes de reconnaissance envers les parents encore en vie.

À Kolwezi comme dans plusieurs villes du pays, cette journée symbolique rappelle l’importance des liens familiaux, de la mémoire et du respect des aînés, piliers de la société congolaise.

Par PASCAL BAYLON

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