Procès Kabila : Le PPRD LUALABA crie à la mascarade et dénonce un acharnement politique.

L’ouverture du procès de l’ancien président Joseph Kabila, ce vendredi 25 juillet à Kinshasa, provoque une onde de choc au sein de son parti politique. Si la Haute Cour militaire a brièvement siégé avant de renvoyer l’affaire au 31 juillet, faute pour la partie civile d’avoir pu consulter l’ensemble du dossier, c’est surtout la réaction du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), particulièrement celle de sa fédération du Lualaba, qui retient l’attention.
Jean-Luc TSHIYAMB (PPRD/Lualaba) : « Un procès bidon, vide et fabriqué dans un laboratoire
Joint par notre rédaction, Jean-Luc TSHIYAMB, Président fédéral du PPRD Lualaba, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, le procès intenté à Joseph Kabila est une manœuvre politique orchestrée par le régime en place.
« Nous ne sommes pas d’accord avec cette mascarade judiciaire. Ce procès n’a aucune valeur juridique, c’est de l’acharnement contre notre président national Joseph Kabila Kabange », a-t-il dénoncé avec fermeté.
Selon lui, cette affaire intervient au moment où le pays aurait plutôt besoin d’unité et de cohésion nationale. Il rappelle les efforts entrepris par l’ancien président en faveur de la paix. Il a évoqué plusieurs rencontres de haut niveau à l’étranger, notamment à Doha et aux États-Unis, dans le cadre d’un dialogue national en gestation.
« Kabila a abandonné sa famille pour chercher la paix. Il n’est pas un fugitif mais un artisan de la réconciliation. Et pendant qu’il s’y engage, voilà qu’on le cloue au pilori dans un procès sans fondement », martèle-t-il.
Un appel à un dialogue inclusif
Pour le PPRD/Lualaba, l’issue de cette crise judiciaire et politique ne peut être que le dialogue national inclusif, impliquant toutes les forces vives du pays, y compris l’opposition armée.
« La paix ne se décrète pas à coups de procès politiques. Elle se construit dans la vérité, la discussion et l’écoute mutuelle. Sans dialogue, il n’y aura pas de paix durable en RDC », a conclu Jean-Luc TSHIYAMB.
Alors que la date du 31 juillet approche, les regards restent tournés vers Kinshasa, où se joue non seulement un procès judiciaire, mais peut-être aussi une page décisive de l’histoire politique congolaise.