Kolwezi : la population préoccupée par la hausse des prix des unités de télécommunication
Les habitants de Kolwezi ne cachent plus leur mécontentement face à la hausse soudaine des prix des unités de télécommunication. Depuis trois jours, une nouvelle grille tarifaire s’impose chez les revendeurs, sans explication claire des opérateurs, alors que le taux du dollar américain reste pourtant stable.
Notre reporter Pascal Baylon, après une ronde effectuée ce mercredi dans le quartier Biashara, commune de Dilala, a pu constater la grogne généralisée. Selon les revendeurs rencontrés, cette augmentation serait imposée par les entreprises de télécommunication elles-mêmes.
« Nous avons remarqué avec nos partenaires réseaux que, quand le taux du dollar change, les prix changent aussi. Mais ici, le taux reste à 2900 FC pour 1 USD. Pourtant, les prix ont monté. Nous avons été surpris ce matin. Pour le moment, on maintient encore les anciens prix, mais si rien ne change d’ici fin juillet, nous aussi allons nous adapter », explique un revendeur rencontré sur place.
Une hausse de 500 FC en moyenne
Selon la nouvelle grille tarifaire observée dans plusieurs points de vente :
- 50 unités : désormais à 2000 FC (contre 1500 FC auparavant)
- 25 unités : 1000 FC
- 10 unités : 500 FC
- 1 Go (24h) : 2000 FC
- 1 Go (48h) : 3500 FC
- 2 Go (48h) : 4500 FC
- 3 Go (48h) : 5500 FC
- 4 Go (72h) : 7000 FC
Cette flambée des prix, jugée injustifiée par de nombreux consommateurs, relance le débat sur la dollarisation de l’économie, que plusieurs Kolweziens souhaitent voir disparaître.
Appel aux autorités
Dans une ville où le pouvoir d’achat est déjà fragilisé par le coût de la vie, cette nouvelle hausse passe mal. Les usagers appellent les autorités provinciales et nationales à intervenir rapidement.
« Il faut que l’État mette fin à cette forme de dollarisation déguisée. Le taux est stable, pourquoi les prix montent-ils ? », s’interroge une cliente rencontrée près du marché Biashara.
À ce jour, aucune entreprise de télécommunication n’a officiellement communiqué sur cette augmentation. En attendant, les consommateurs restent suspendus à une possible régulation du marché par les autorités compétentes.
