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LUALABA : Nouvelle tension sur le site minier de SHABARA,les exploitants artisanaux en alerte.

La situation sécuritaire est restée tendue ce mercredi sur le site minier de Shabara, théâtre d’un nouvel épisode de confusion et d’inquiétude parmi les exploitants artisanaux. Très tôt le matin, entre 3h et 4h, une communication anonyme et menaçante a semé la panique parmi les travailleurs du site.

Des individus non identifiés, affirmant être les véritables propriétaires du site, ont contacté les exploitants artisanaux, les sommant de quitter les lieux. En réaction, ces derniers ont suspendu toutes leurs activités, paralysant momentanément l’exploitation artisanale.

Un climat de tension maîtrisé de justesse

Estimés à plus de 10 000 sur le site, les exploitants miniers artisanaux étaient prêts à manifester leur mécontentement en envahissant la Route Nationale numéro 39, menaçant de bloquer cet axe stratégique. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une tentative d’intimidation orchestrée par des « envahisseurs aux intentions bellicistes ».

Heureusement, grâce à l’intervention rapide des dirigeants de la COMAKAT, la coopérative en charge de la gestion du site, la situation a été contenue. Des efforts de médiation ont permis d’éviter un embrasement général.

« Nous avons calmé les membres. Il ne fallait pas que cela dégénère. Mais ce genre d’actions réveille des douleurs que nous pensions derrière nous », confie un responsable de la COMAKAT.

Le spectre des violences de mai 2025

Cette nouvelle crise ravive en effet les souvenirs douloureux des affrontements du mois de mai dernier, lorsqu’un groupe de jeunes avait semé le chaos à Shabara. Des affrontements violents avaient éclaté, provoquant d’importants dégâts sur les infrastructures sociales.

À ce jour, les dispensaires construits sur le site portent encore les stigmates de ces violences passées, témoignant d’un climat de vulnérabilité et d’une paix toujours précaire.

En attente d’une solution durable

Les exploitants artisanaux demandent aux autorités locales et provinciales de garantir leur sécurité et de clarifier les droits de propriété sur le site afin d’éviter des récidives.

Tant que la question de la légitimité des occupants ne sera pas réglée, le site de Shabara restera un point chaud où la moindre étincelle peut rallumer la flamme des conflits.

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