SOCIETE
A la Une

Arusha : la RDC prend part au 2ᵉ Sommet panafricain des Conseils des Médias aux côtés de 20 autres nations

La ville d’Arusha, en Tanzanie, est depuis ce lundi le théâtre du 2ᵉ Sommet panafricain des Conseils des Médias, un rendez-vous d’envergure qui réunit près de 500 participants – régulateurs, journalistes, décideurs politiques et experts venus de plus de 20 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie.

Placée sous le thème « Promouvoir la régulation des médias et de la communication pour une excellence journalistique en Afrique », cette rencontre ambitionne de refonder le paysage médiatique africain autour de trois piliers : professionnalisme, indépendance et résilience.

La République Démocratique du Congo est représentée par Monsieur Olivier Kayumba, Directeur du magazine Le Temps et du site www.magletemps.com, ainsi que par Madame Rosalie Zawadi Masika, Présidente de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) pour la province du Nord-Kivu.

Une ouverture marquée par des appels forts à l’action

Le lundi 14 juillet, le sommet a véritablement pris son envol. La journée a débuté par des réunions stratégiques à l’hôtel Lush Garden, où les délégués ont échangé autour des premières thématiques clés du sommet.

Dans son allocution inaugurale, Ernest Sungura, Président de la Network of Independent Media Councils in Africa (NIMCA) et Secrétaire exécutif du Media Council of Tanzania, a lancé un appel vibrant :

« De Cape Town au Caire, de Lagos à Lusaka, nos médias ne font pas que changer : ils portent les espoirs de nos peuples, exigent des comptes et appellent à l’innovation audacieuse. »

Il a insisté sur l’importance de mettre en place des régulations qui encadrent sans brider, tout en encourageant une transformation profonde du paysage médiatique sur le continent.

Pour une régulation inclusive et un financement indépendant

David Omwoyo, Directeur Général du Media Council of Kenya, a appelé à une régulation inclusive, qui associe gouvernements, professionnels des médias et société civile. Il a défendu le principe d’un financement public des médias, à condition que celui-ci soit protégé de toute ingérence politique afin de préserver l’indépendance éditoriale.

De son côté, Dr Tawfik Jelassi, Sous-Directeur général de l’UNESCO chargé de la communication, a mis en garde contre les menaces croissantes qui pèsent sur la liberté de la presse : bouleversements technologiques, précarité financière, désinformation… Il a plaidé pour un soutien renforcé aux conseils des médias, estimant que l’intégrité journalistique ne peut être préservée que par une action collective et coordonnée.

Un programme riche et stratégique

Le sommet se poursuit jusqu’au jeudi 17 juillet avec un programme dense qui comprend :

  • Des sessions plénières de haut niveau,
  • Des ateliers techniques sur la régulation et les bonnes pratiques,
  • La première Assemblée Générale Annuelle de NIMCA,
  • Une table ronde ministérielle avec la participation des ministres de la Communication de Tanzanie et de Zambie.

Les débats porteront sur des enjeux cruciaux pour l’avenir du journalisme en Afrique, notamment :

  • L’impact de l’intelligence artificielle sur les médias,
  • La protection des données personnelles et la vie privée numérique,
  • La lutte contre la désinformation,
  • La promotion de la diversité et de l’inclusion dans les institutions médiatiques.

Une plateforme pour l’avenir des médias africains

Plus qu’un simple forum, ce sommet s’affirme comme une plateforme stratégique pour façonner le futur du journalisme en Afrique. Dans un monde en constante évolution, marqué par les défis du numérique, les acteurs réunis à Arusha démontrent qu’il est possible de concilier innovation technologique, éthique professionnelle et liberté de la presse, pour construire un paysage médiatique plus crédible, inclusif et africain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page