
À Musompo, un désordre urbain s’est imposé comme la norme. Les abords des rails du chemin de fer, censés rester dégagés pour des raisons de sécurité, sont aujourd’hui envahis par des marchandes qui s’y installent chaque jour. Résultat : une route totalement obstruée, provoquant des embouteillages monstres, au grand désarroi des automobilistes et des piétons.
Les agents de la Police de Circulation Routière (PCR), censés veiller à la fluidité du trafic, semblent débordés ou plutôt indifférents. Selon plusieurs témoignages, ces derniers préfèrent encaisser des pots-de-vin, notamment de la part des conducteurs de taxis-bus, que d’imposer un vrai ordre sur cette portion de la ville devenue impraticable.


Outre la congestion routière, l’état d’hygiène laisse à désirer. Les marchandises sont étalées à même le sol, parfois juste devant des tas d’immondices. Une situation qui favorise la prolifération de mouches et autres insectes nuisibles, exposant ainsi vendeuses et acheteurs à des risques sanitaires graves.
Fait étonnant : certaines vendeuses affirment s’acquitter régulièrement de taxes auprès des autorités compétentes, malgré l’illégalité manifeste de leur installation sur ce tronçon. Une question se pose alors : à qui profite vraiment ce désordre ?
En attendant une réponse officielle, la population de Musompo continue de subir les conséquences d’un laisser-aller urbain qui allie insécurité, insalubrité et impunité.