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Le 12 décembre, un télégramme signé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a jeté un nouveau froid sur la crise politique qui secoue la commune de Fungurume, dans la province du Lualaba. Ce dernier a ordonné à la gouverneure Fifi Masuka de retirer l’arrêté portant la suspension de Lesaint Kaleng, le bourgmestre, accusé d’indiscipline, d’insubordination et de détournement de fonds publics, en particulier les redevances minières.
Cette décision de la gouverneure Fifi Masuka, qui avait suspendu Kaleng pour ces diverses accusations, avait déjà envenimé les relations au sein de la commune. Aujourd’hui, avec l’intervention de Jacquemin Shabani, une nouvelle dynamique se met en place. Mais elle ne fait qu’ajouter à la confusion parmi les habitants de Fungurume, qui se trouvent partagés entre deux camps opposés.
D’un côté, certains saluent la suspension du bourgmestre, estimant que ce dernier n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie de la commune. Selon eux, sa gestion laisse à désirer, et l’absence de résultats concrets au profit de la population est manifeste. Pour ces habitants, la levée de la suspension semble être une tentative de maintien d’un dirigeant défaillant, et ils espèrent que cette décision sera rapidement annulée.
De l’autre côté, il existe un groupe de personnes qui expriment un soutien sans réserve à Lesaint Kaleng, arguant que sa gestion a contribué au développement de la commune. Pour eux, le bourgmestre reste un leader capable de faire avancer Fungurume, et la levée de sa suspension est perçue comme une victoire. Ils demandent fermement au vice-ministre de soutenir le rétablissement du bourgmestre dans ses fonctions.
Mais ce qui semble le plus frappant dans cette situation, c’est l’incapacité de ces deux groupes à se comprendre et à travailler ensemble. Même si les deux camps appellent à l’intervention de Jacquemin Shabani, chacun attend une décision qui favorisera ses propres intérêts. Les tensions sont palpables, et les habitants semblent plus préoccupés par leur sécurité professionnelle que par la coopération entre les différents acteurs politiques.
Au cœur de ce dilemme se trouve la question du leadership. D’un côté, une partie de la population souhaite voir le bourgmestre réintégré, tandis que l’autre préfère voir la bourgmestre adjointe jouer un rôle intérimaire. Cette division met en lumière une problématique plus profonde : la crainte du chômage et l’incertitude quant à l’avenir des emplois municipaux.