“Je vous informe de ma démission à la tête de l’institution confessionnelle Eglise du réveil du Congo (ERC) en tant que président évêque général et représentant légal”, annonce, dans une correspondance adressée à la ministre d’État chargée de la Justice, l’archevêque Dodo Kamba (Photo).
Il quitte cette structure regroupant de chefs religieux ayant notamment désigné le candidat président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tenant tête à l’Église catholique et à l’Église du Christ au Congo “dans le souci de consolider la paix, la cohésion, l’unité nationale et la quiétude chèrement acquises au prix de plusieurs sacrifices dans notre cher et beau pays, en bon leader, père de famille et homme spirituel”.
Le désormais ancien représentant légal de l’ERC évoque également “des raisons personnelles”, rassurant que “je continue ma mission prophétique d’accompagnement et d’encadrement de l’Eglise de mon pays pour sa crédibilité et le développement de ma nation”.
Cette démission intervient en pleine crise au sein de l’Église du réveil du Congo. Remplacé “illégalement” par le révérend Ejiba Yamampia, Dodo Kamba a même convoqué, du 29 février au 2 mars 2024, l’Assemblée générale élective “conformément aux textes régissant l’ERC et les lois de la République », voulant mettre fin à la confusion sur l’identité de celui qui engageait cette structure.
Se considérant toujours comme légal, Dodo Kamba avait bénéficié, début janvier 2024, d’un arrêt du Conseil d’Etat suspendant l’arrêté ministériel reconnaissant Ejiba Yamampia comme représentant légal de l’ERC.
Le 12 janvier dernier, le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu avait également annulé les décisions du groupe d’Albert Kankienza désignant Ejiba Yamampia à la tête de l’ERC.
Malgré tout, c’est Ejiba Yamampia qui était convié à toutes les cérémonies officielles, notamment la prestation de serment le 20 Janvier 2024 du Chef de l’État au stade des Martyrs de la Pentecôte de Kinshasa.
