Réajustement du SMIG à 14 500 FC : Le gouvernement et les syndicats trouvent un terrain d’entente
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Un compromis historique a été trouvé ce mardi 21 janvier 2025, lors d’une réunion présidée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, visant à résoudre la question de l’actualisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo (RDC). La rencontre s’est déroulée dans son cabinet de travail et a réuni les membres du gouvernement concernés, l’intersyndicale nationale des travailleurs, ainsi que la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
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Une clarification essentielle pour le respect des procédures légales
La Première Ministre a saisi l’occasion de cette rencontre pour clarifier les malentendus concernant l’actualisation du SMIG. Elle a expliqué que sa demande au ministre du Travail de revenir sur l’arrêté portant réajustement du SMIG n’était en aucun cas une opposition à l’augmentation du salaire, mais un impératif pour respecter les procédures légales. En effet, une erreur de procédure et une incompétence dans la mise en œuvre avaient conduit à ce besoin de régularisation.
Une augmentation soutenue par tous les acteurs
La proposition d’augmentation du SMIG à 14 500 FC, soit le double de son montant actuel de 7 075 FC, a été largement soutenue par toutes les parties présentes. Guy Kuku, président de l’intersyndicale nationale, a souligné que « les 14 500 FC sont des acquis que personne ne remet en cause ». Toutefois, il a précisé que pour garantir la conformité des procédures, il est nécessaire de convoquer un Conseil National du Travail (CNT) qui devra valider la mesure avant qu’elle ne soit entérinée par un décret de la Première Ministre.
Une solution pérenne pour le bien-être des travailleurs
Le ministre du Travail, Ephraim Akwaka, a exprimé la satisfaction générale autour de l’accord atteint, soulignant que ce taux de 14 500 FC est désormais accepté par toutes les parties. Selon lui, un Conseil National du Travail sera convoqué la semaine suivante pour discuter des derniers ajustements, avant que la mesure ne soit officiellement adoptée.
Le soutien des employeurs pour un cadre légal clair
Le président de la FEC, Robert Malumba, a également apporté son soutien à la démarche de la Première Ministre. Il a indiqué qu’il n’y avait aucune opposition de la part des employeurs à l’augmentation du SMIG, mais que la question se posait au niveau de la procédure. Il a ainsi confirmé que le taux de 14 500 FC est bien accepté, mais que la régularisation administrative est nécessaire pour garantir sa mise en œuvre dans les règles.