Vandalisme à la Paroisse Saint Pascal Baylon de Luilu : Des actes de profanation secouent la communauté catholique de Kolwezi

La communauté catholique de Kolwezi est en état de choc après les deux actes de vandalisme consécutifs qui ont frappé l’église paroissiale Saint Pascal Baylon de Luilu, dans la cité GCM. En l’espace de deux semaines, l’église a été profanée à deux reprises, suscitant l’indignation et la consternation parmi les fidèles et les autorités diocésaines.
Le premier incident a eu lieu dans la nuit du 22 mars 2025, lorsque des malfaiteurs ont pénétré dans l’église et ont emporté des objets sacrés, notamment les nappes d’autel, les statues de la Vierge Marie et de Jésus-Christ, les clochettes ainsi que la croix d’autel. Ce premier acte, bien que choquant, n’a pas préparé la communauté à la gravité du deuxième acte de vandalisme, qui s’est produit dans la nuit du 4 avril 2025.
Lors de ce second acte, les criminels ont franchi une étape encore plus tragique en dérobant le Saint Sacrement du tabernacle, un geste considéré comme un sacrilège majeur dans l’Église catholique. En plus des objets liturgiques précédemment volés, deux stations du chemin de croix ont également disparu. La profanation de l’autel et la disparition du Saint Sacrement ont provoqué une profonde douleur dans la communauté locale, choquée par ces actes de violence à l’égard de leur lieu de culte.
En réponse à ces événements, l’Évêque de Kolwezi, Mgr Richard KAZADI Kamba, a pris une mesure radicale. Le 5 avril 2025, un décret a été signé annonçant la fermeture sine die de l’église Saint Pascal Baylon de Luilu. Toutes les activités pastorales y sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. La décision a été prise en vertu du canon 1211 du Droit canonique, qui prévoit des sanctions en cas de profanation grave d’un lieu sacré.
Dans ce même décret, l’Évêque a ordonné à toute la communauté paroissiale de participer à un cheminement pénitentiel. Ce cheminement prendra la forme de prières quotidiennes, avec la récitation du chapelet sur le parvis de l’église à 12h00, devant la Sainte Croix. Cette démarche vise à appeler à la repentance et à la réparation spirituelle après de tels actes sacrés.
La réouverture de l’église sera subordonnée à la réparation adéquate de l’ensemble des préjudices causés, avec un engagement de renforcer les mesures de sécurité afin d’éviter de futurs incidents. Il est également précisé que les activités pastorales ne reprendront qu’après que des garanties suffisantes aient été données pour la sécurité de ce lieu sacré, en conformité avec les prescriptions du Droit canonique.
Cette série d’incidents a provoqué une vague de colère et de tristesse parmi les membres de la communauté catholique locale, qui appellent à une action rapide et décisive pour garantir la protection des lieux de culte et préserver la dignité des pratiques religieuses.
Alors que l’enquête se poursuit pour retrouver les responsables de ces actes odieux, la communauté de Kolwezi reste unie dans la prière et la recherche de justice. En attendant, les autorités diocésaines et la population espèrent que des mesures plus strictes seront mises en place pour éviter de telles profanations à l’avenir.