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Lualaba : Les risques cachés derrière la réutilisation des bouteilles en plastique par les habitants

Dans plusieurs avenues du Lualaba, il est courant de voir des enfants et des femmes ramasser des bouteilles en plastique jetées pour les réutiliser, notamment pour y stocker des jus ou d’autres boissons. Cette pratique, bien que courante, soulève de graves préoccupations en matière d’hygiène et de santé publique.

Lorsqu’on interroge les personnes impliquées dans cette collecte, certaines expliquent que, pour rendre les bouteilles « propres », elles ont l’habitude de les chauffer, arguant que cette méthode permet de tuer les microbes. Cependant, cette hypothèse est scientifiquement erronée. En effet, certains microbes ne sont éliminés qu’à des températures bien supérieures à celle à laquelle un simple chauffage domestique peut parvenir. Pour tuer une majorité de germes, une température de 100°C est souvent nécessaire, or à cette température, le plastique fond et devient inutilisable. Par conséquent, l’idée de « désinfecter » les bouteilles par chauffage est non seulement inefficace, mais risquée.

En outre, il existe un autre danger majeur associé à cette pratique : parmi les bouteilles récupérées, certaines ont été utilisées pour contenir des urines ou d’autres substances potentiellement dangereuses. Ces bouteilles sont souvent insalubres et peuvent transmettre diverses maladies infectieuses. Les enfants et adultes qui les réutilisent sans connaître leur origine exacte exposent ainsi toute la communauté à des risques sanitaires considérables.

L’impact de cette pratique sur la santé publique est donc très préoccupant. Non seulement ces bouteilles peuvent véhiculer des agents pathogènes, mais elles contribuent aussi à la propagation de maladies contagieuses. Il devient urgent de sensibiliser la population à ces risques, tout en trouvant des solutions durables pour la gestion des déchets plastiques, afin de réduire cette pratique et ses effets délétères sur la santé.

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