
À Kolwezi, les supermarchés sont devenus des lieux où la présence des enfants de rue est de plus en plus visible, notamment aux entrées et sorties des magasins. Ces enfants, souvent appelés « shegues », se retrouvent dans ces zones commerciales dans l’espoir de mendier de l’argent ou de profiter de l’occasion pour commettre des vols. Leur accoutrement sale et leur comportement turbulent témoignent d’une vie difficile, marquée par l’abandon et la précarité.
Souvent, ils s’approchent des passants, les appelant « chef » dans le but d’obtenir de l’argent ou des produits alimentaires. Une fois l’argent donné à l’un d’eux, la situation dégénère parfois, les autres enfants se précipitant pour réclamer leur part, ce qui entraîne souvent des bousculades ou des bagarres. Plusieurs témoignages font état de vols violents, notamment de téléphones, souvent arrachés à la main des passants.
Certains supermarchés ont mis en place des mesures de sécurité pour tenter de maîtriser cette situation, mais dans d’autres, les actes de vandalisme, comme les vitres de véhicules brisées, restent fréquents. Ce phénomène, en constante augmentation, soulève des questions sur l’origine de cette pauvreté extrême et l’absence de solutions pour ces enfants. Beaucoup se disent orphelins ou abandonnés, mais leurs récits souvent similaires laissent planer le doute sur leur véritable histoire.
Face à ce phénomène croissant, il est urgent que les autorités et les acteurs sociaux interviennent pour mettre en place des solutions durables et offrir à ces enfants une chance de sortir de la rue.